Des nouvelles de Loïc Lepage:
Très chers donateurs, chers soutiens de l'aventure de Loïc autour du monde,
voici maintenant une vingtaine de jours que Loïc a quitté les Sables d'Olonne et qu'il a entrepris tranquillement sa "longue route".
Nous allons essayer de vous envoyer régulièrement des nouvelles tout au long du périple mais sachez que vous pouvez suivre au jour le jour l'avancée des skippers directement sur le site de la goldenglobe race
http://goldengloberace.com/fr/livetracker/
Vous pouvez aussi écouter l'appel hedomadaire de Loïc et lire ses textos sur sa page
https://goldengloberace.com/fr/skipper/loic-lepage/ ou sur sa page facebook.
https://www.facebook.com/profile.php?id=100011002831167
Après que Laaland ait été mis à l'eau le 16 mai à Vannes, on peut dire que l'aventure a commencé en direction de l'Angleterre. Le 5 juin à 8h, Loïc partait du Crouesty et arrivait 2 jours après dans le port tranquille de Falmouth. Il est accueilli par Ertan Beskardes, premier concurrent de la Golden Globe à être sur place. Une amitié naît entre les deux marins. Deux hommes simples et généreux avec la passion de la mer en commun.
Les concurrents arrivent les uns après les autres dans le petit port de Cornouailles puis ce sont l'équipe organisatrice, les médias, les officiels... Et à partir de là, un programme dense et soutenu les attendent jusqu'au jour du grand départ: Debrief de sécurité, conférences de presse, repas mondains et conviviaux... Programme interrompu pour quelques jours en mer de Falmouth aux Sables, utiles pour tester le matériel de communication (balise tracking, téléphone satellite, radio haute fréquence).
Aussitôt arrivé aux Sables d'Olonne, aux alentours du 15 juin (Loïc est 12e de la flotte sur 18), le rythme effréné reprend. Sur le ponton du Port Olonna, les curieux se pressent pour rencontrer ces skippers, aventuriers des temps modernes, sur leurs bateaux multicolores d'un autre temps. Ca parle anglais beaucoup, français (ils sont 4 Français à partir) mais aussi hollandais, indien, arabe, italien, russe, estonien, norvégien, finlandais... Les concurrents de la Golden Globe font plus ample connaissance durant les deux semaines précédents le départ grâce aux diverses festivités organisées par la course et l'agglo des Sables d'Olonne (un mémorable "j'entends le loup et le renard chantés" sur scène avec Loïc et Jean-Luc Van Den Heeden et c'est toute l'assemblée qui lance une ridée!).
Mais les skippers occupent surtout leurs journées à régler des dizaines de détails pour obtenir la fameuse "Green Card", cette autorisation délivrée par l'organisation attestant qu'ils (leur bateau) sont aptes à concourir! Lors de la première "inspection" de Laaland le 20 juin, beaucoup d'éléments manquent (des batteries avec le bon voletage au nombre de barres de céréales dans le sac de survie) car les organisateurs sont particulièrement exigeants sur le respect du règlement...au détriment souvent du bon sens (de l'avis de beaucoup des skippers, Loïc le premier!)
Pendant les dix jours qu'il lui reste avant le départ, Loïc, aidé de Guenhaëlle, complète l'équipement et le ravitaillement du bateau. Valentine, sa "team manager", arrive aussi et facilite la communication avec les organisateurs car tout se passe en anglais (Loïc progresse bien quand même!). Joséphine complète l'équipe et s'occupe d'alimenter le compte facebook en nouvelles et images.
Loïc obtient enfin le précieux sésame le 28 juin! Il ne reste que quelques jours pour souffler un peu et se concentrer pour le départ...
C'est la canicule sur le ponton et sous la tente du village de la Golden Globe. Les visiteurs continuent à être nombreux et Loïc découvre les effets de la "notoriété": autographes, interviews, photos... bien que son temps est compté pour terminer tous les préparatifs, Loïc accueille tout le monde avec le sourire.
Et puis la veille du départ, c'est plus de 40 amis et membres de la famille (sans compter tous ceux qui sont passés pendant les 2 semaines) qui sont venus aux Sables pour dire au revoir à Loïc et lui souhaiter bon vent autour du globe.
Après la victoire des Bleus face à l'Argentine (rien de mieux qu'un bon match de foot pour se détendre!), on va tous déguster moules&frites et on trinque à la santé de notre marin!
Dimanche 1er juillet, 8h30 sur le ponton. Dernière photo de groupe, embrassades et les bateaux s'en vont un à un vers la ligne de départ au large. Nous sommes plusieurs à pouvoir suivre Laaland en bateaux à moteur ou à voile. C'est une vraie escorte dont profite Loïc à la sortie du Port Olonna sur mer et sur la grande digue! A portée de voix, sur l'eau, on en profite pour lui rappeler les consignes "'n'oublie pas d'envoyer des textos!; mets bien ton harnais!". Une cornemuse joue sur le bateau des supporters de VDH mais les nôtres ont fière allure à agiter le drapeau breton. 12h05, un coup retentit, et les bateaux peuvent enfin franchir la ligne fictive formée entre les deux bateaux de légende, le Joshua (le bateau de Bernard Moitessier) et le Suhaili (le bateau de Sir Knox Johnston). On navigue encore une petite heure près de Loïc puis on le laisse s'éloigner tranquillement, entouré de Susie Goodall - la seule femme et la plus jeune de la flotte!- et de Gregor McGuckin -le sympathique irlandais-.
Pour revivre le départ: le replay de France 3
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 02885.html
Depuis le départ, nous guettons le livretracker et les messages (rares mais fidèles à Loïc!) du capitaine de Laaland.
Le passage de la Corogne a particulièrement bien été réussi puisque Loïc a gagné près de 5 places en choissisant de prendre bien au large des côtes. Il en a surpris plus d'un! Ensuite, il s'est fait tranquillement rattrapé par les bateaux les plus performants de la flotte mais continue à son rythme. Pour l'instant aucune casse n'est à déplorer. Ce qui semble tracasser Loïc, c'est de connaître sa place par rapport aux autres concurrents (héhé il a l'esprit de compétition finalement!). Mais les organisateurs ne peuvent lui donner cette information. Les appels téléphoniques hebdomadaires servent donc à communiquer à l'extérieur les dernières nouvelles du marin et du bateau mais lui ne peut malheureusement pas en avoir...
Loïc arrive quand même occasionnellement à échanger avec les autres skippers par BLU (radio haute fréquence) et apprend l'abandon de son ami Ertan dès le 5e jour! La distance avec sa famille, le manque de nouvelles ont été trop pesants. C'est ensuite au tour de Kevin, l'Australien qui a gravi trois fois l'Everest et de Nabil, le Palestinien d'abandonner aux Canaries car son régulateur d'allure ne fonctionnait pas, ce qui l'obligeait à barrer en continu. La fatigue en a eu de sa motivation à continuer. Ce n'est pas le cas d'Antoine, l'un des 4 français, qui s'est arrêté à Lanzarote pour réparer son régulateur et vient de repartir. Il passe alors dans la "Chichester Class". Isvan, l'Américain d'origine hongroise, compte également s'arrêter au Cap Vert pour réparer son régulateur. C'est une pièce vitale sur la durée car elle remplace le pilote automatique et permet aux marins de se reposer.
Nous avons peu de nouvelles du quotidien de Loïc mais nous l'imaginons bien guettant le soleil pour faire ses relevés de position, traficotant la radio pour réussir à discuter avec les autres français et avec son ami Jacques qui a une BLU installée chez lui et lui donne régulièrement des bulletins météo, lisant, réglant ses voiles, essayant de faire marcher la GoPro qu'on lui a donné pour faire quelques vidéos...
Déjà le 13 juillet, nous avons pu le voir lors du point de passage obligatoire à la Marina Rubicon sur l'île de Lanzarote aux Canaries. Souriant, barbe blanche, teint hâlé, il semblait plutôt en forme notre Loïc lors de son arrivée en pleine nuit. Mais après seulement 15 jours de navigation, il dit bien que le plus dur reste à venir. Pour l'instant, les seuls "dommages" notifés sont son matelas qui se dégonfle et une radio capricieuse (plus embêtant ... c'est important de pouvoir avoir des nouvelles des autres!). On lui explique aussi qu'il peut écrire et appeler en français. Ouf, c'est déjà ça... et depuis, les textos se font un peu plus nombreux et plus "poétiques". On est passé de "hello everybody" à "on avance doucement dans un souffle d'air". Le prochain point de passage obligatoire, ce sera en Tasmanie (île au Sud Est de l'Australie) à Hobart, dans près de 3 mois donc...
Visionner la vidéo live de Loïc à Lanzarote
https://www.youtube.com/watch?v=h5OGzP-NcA0&t=370s
Dans son dernier appel en date du 18 juillet, Loïc dit se rappeler avec émotion de tous les amis et de la famille qui étaient là pour le soutenir au départ. Ses images doivent beaucoup l'aider dans son aventure de même que tous les prénoms qui l'accompagnent sur la coque bleu ocean de Laaland, 56.
Et pour ceux qui seront allés jusqu'au bout de mon roman, voici deux albums photos pour mettre des images sur ce premier récit
Le départ (merci entre autres à Philippe Juhel et à Alain Balança pour les photos!) :
https://photos.app.goo.gl/WtD4XTrdoaAALEUSA
L'arrivée à Lanzarote:
https://photos.app.goo.gl/oyokLJCry39aRhFk7
Prochaines nouvelles, d'ici 1 mois ! (comme ça, ça passe plus vite
A bientôt,
Valentine (et Guenhaëlle et Joséphine)